En matière de sécurité alimentaire, s’assurer de la fiabilité de ses fournisseurs est primordiale. Cela devient une étape incontournable dans le processus d’achat des matières premières. En effet, en multipliant ses fournisseurs, l’entreprise agroalimentaire doit impérativement sécuriser ses approvisionnements. C’est un enjeu stratégique, permettant de livrer ses clients, dans le budget imparti et en toute sécurité (sanitaire et réglementaire).
Quatre ans après le scandale de la viande de cheval, la qualité est devenue plus que jamais la fonction clé au sein des entreprises de production de denrées agroalimentaires. L’étiquetage rigoureux et précis est une nécessité. Il fait mention non seulement des ingrédients mais également des attestations indiquant allergènes ou présence d’OGM ainsi que des certifications lorsqu’il s’agit de matières premières bio, casher ou hallal. Par ailleurs, les entreprises agroalimentaires doivent répondre à des référentiels de certifications internationales dont les exigences sont de plus en plus fortes.
Expérimentation en cours
Depuis le 1er janvier 2017, une expérimentation est en cours en France concernant l’étiquetage de l’origine des produits alimentaires notamment en ce qui concerne la viande dans les produits transformés et plats préparés, ainsi que le lait en bouteille et les produits laitiers. Une nouvelle règlementation qui demande aux industriels d’avoir en permanence la bonne information afin de mettre à jour ses étiquetages. Mais pour remplir l’ensemble de ces exigences, l’entreprise doit avant tout maîtriser ses fournisseurs. Et plus leur nombre croît, plus cela requiert des moyens humains et techniques que n’ont pas forcément les petites entreprises.
L’exemple D’Aucy
Au sein du Groupe d’Aucy (1,3 Mrd€ de chiffre d’affaires), la qualité est au centre des préoccupations. Un service de trois personnes est en charge au quotidien de s’assurer du suivi qualité des fournisseurs. « Nous avons plus de 500 fournisseurs de matières premières et ingrédients et plus de 1.500 références. A cela s’ajoutent 200 fournisseurs d’emballages pour 1000 références environ », explique Philippe Rohmer, directeur qualité du Groupe d’Aucy dans Process Alimentaire de mai 2017. La coopérative dont le cœur de métier repose sur la production, la transformation et la conservation de légumes et d’oeufs organise sa gestion des fournisseurs autour de l’analyse des risques sur trois niveaux d’identification.
Analyser les risques sanitaires, les risques sensibles et la fraude
D’abord l’analyse du risque sanitaire ou qualité regroupe les données organoleptiques ou la saisonnalité des produits et permet de définir les modalités de référencement des fournisseurs. Ensuite, le Groupe d’Aucy s’attache à évaluer le risque autour des ingrédients sensibles, comme la viande par exemple. Enfin, troisième niveau important : l’analyse du risque lié à la fraude. En effet, il est possible que des fournisseurs peu scrupuleux se fournissent eux-mêmes avec des ingrédients de moins bonne qualité, de différentes origines ou utilisent des alternatives sans le dire à leurs clients. « Par exemple, nous avons vu que la récolte d’olives avait été mauvaise. En conséquence, nous avons renforcé le plan de contrôle sur l’huile d’olive« , indique Philippe Rohmer.
Mutualiser ses audits fournisseurs
Suivant les risques classés de faible à fort, Le Groupe d’Aucy organise des audits qualité chez ses fournisseurs. « Faute de temps, nous ne pouvons tous les réaliser nous-mêmes. A cela s’ajoute la difficulté de trouver les auditeurs, nous formons six à huit personnes par an à la technique de l’audit », précise Philippe Rohmer. Ainsi, la coopérative s’appuie sur Mutual Audit. « C’est une bonne solution pour augmenter le nombre d’audits et récupérer le maximum d’informations », poursuit le directeur qualité. « Cela peut nous donner le temps de faire tous les audits recommandés par le BRC, British Retail Consortium. Plus on sera nombreux en terme d’industriels adhérents, plus nous aurons des fournisseurs en commun et plus la base d’audits sera importante », assure-t-il.
Un système économique
En effet, grâce à Mutual Audit, plateforme unique et innovante de mutualisation des audits fournisseurs lancée en 2016 qui assure également la formation des auditeurs, « les budgets alloués à cette pratique peuvent être divisés par quatre ou cinq pour l’entreprise cliente », selon Fabrice Rivaille, fondateur. De leurs côtés, les fournisseurs reçoivent moins de visites et peuvent ainsi se concentrer sur leur cœur de métier. A l’ère de la coopération et de la mutualisation des savoirs et des énergies, ce nouvel outil arrive à point nommé en contribuant à faire gagner en performance et en qualité les entreprises agroalimentaires utilisatrices.
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